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2.11.04

JOUR J/D DAY

Le grand jour est arrivé. Les bureaux de votes ont déjà ouvert sur la côte est. Voici un aperçu du déroulement des élections dans notre zone horaire:

Minuit
18h00 Eastern Time (côte nord-est). Les bureaux de votes vont commencer à fermer dans Vermont, Georgie, Kentucky, Indiana, Caroline du Sud, et Virginie. Ces cinq derniers états devraient revenir à George Bush. Le Vermont devrait tomber dans le camp Kerry.

1h30 du matin
Les bureaux de votes de l'Ohio et de la Virginie Occidentale ferment. On entre dans le coeur du sujet, car l'Ohio est un état pivot important (20 Grands Electeurs) que les deux camps ont âprement courtisé. John Kerry s'y est rendu à 30 reprises pendant la campagne. George Bush près de 20 fois. Rappelons que jamais un président Républicain n'a été élu sans cet état (excepté une fois), c'est dire si le résultats des sondages de sortie des urnes vont être immédiatement interprétés par les deux camps. La Virginie Occidentale devrait choisir George Bush.

Annecdote sur l'Ohio: deux décisions tribunaux interdisant au Parti Républicain de placer des observateurs dans les bureaux de votes pour contester les inscriptions de certains électeurs a été invalidée par une cour d'appel fédérale. Du "chahut" en perspective.

2h00 du matin
C'est au tour des bureaux de votes de l'Alabama, Tennessee, Kansas, Mississipi, Missouri et Oklahoma de fermer. Des états qui devraient rejoindre le camp Bush. Les urnes ferment également dans le Maine, Maryland, Massachusetts et New Jersey. Probablement en faveur de Kerry.

La grosse patate de la soirée: la Floride ferme les urnes. Celui qui la remporte laisse échapper un grand "OUF!"

2h30 du matin
L'Arkansas et la Caroline du Nord ferment leurs bureaux de votes. Ils devraient aller George Bush.

3h00 du matin
Moment crucial de la soirée.
Fin des élections en Louisiane, Nebraska, Dakota du Sud, Texas et Wyoming. Tous iront à Bush. New York ferme ses bureaux de votes également. Normalement pour choisir Kerry.

Une inconnue majeure pendra fin: le Minnesota et le Michigan désigneront leur camp. Deux états pivots (surtout Minnesota) dont a absolument besoin Kerry. Les bureaux en Arizona suivent et ferment leurs portes.

Egalement important, dépendemment des résultats de l'Ohio et de la Floride: le Colorado, le New Mexico, et le Wisconsin mettent fin au vote chez eux. Tous trois états pivots, en particulier les deux dernier.

A ce moment, nous aurons une idée plus ou moins précise du vainqueur (sauf contestation légale majeure).

4h00 du matin
Le Montana et l'Utah ferment leurs bureaux de votes. Ils vont très probablement à Bush.

Etats pivots, l'Iowa et le Nevada n'acceptent plus les votes.

5h00 du matin
Nous devrions tous connaître le nom du vainqueur probable.
La Californie ferme ses bureaux de vote, ainsi que l'Oregon, le Washington, l'Idaho, et le Dakota du Nord. Les 3 premiers devraient rejoindre le camp Kerry. Les deux autres le camp Bush.

Plus tard, Hawaii ferment les urnes. Normalement démocrate, l'état est devenu pivot dans les derniers jours de la campagne.

6h00 du matin
Le dernier des états à voter, l'Alaska ferme ses bureaux de vote. L'état devrait choisir le camp républicain.
A moins d'un scénario suspens qui ferait manquer plus de 3 GE à George Bush, le vainqueur devrait déjà être en train de fêter sa victoire.

Et nous de nous coucher.


Derniers Pronostiques
Electoral Vote Predictor:
Kerry 306 Bush 218
Unfutz: Kerry 279 Bush 258
Andrea Moro:
- sur base données 2004k: Probabilité Kerry 43% Bush 54,1%
- sur base données RCP: Probabilité Kerry 33% Bush 65,4%


The Economist Pour Kerry
Vendredi dernier, l'hebdomadaire anglais, dont la circulation aux Etats-Unis atteint les 450 000 copies, a pris position en faveur du candidat Kerry après avoir soutenu George Bush en 2000. Extraits:

Le 2 novembre, les américains devront faire un choix, comme devra le faire The Economist. Ce choix sera de loin une décision difficile, surtout dans un environnement international volatile et dangereux. Mais au final, nous penchons instinctivement pour le changement plutôt que pour la continuité: M. Kerry, pas M. Bush.
(...)
Notre décision ne peut être dissociée du souvenir terrifiant du 11 septembre, et ne peut pas débuter sans une évaluation de la façon dont M. Bush et son administration réagirent ce jour là. Car l'action du Président depuis trois ans a été à la fois digne d'admiration et dérangeante.
(...)
La façon dont M. Bush choisit de réagir à la nouvelle donne mondiale, dans laquelle lui et l'Amérique furent propulsés, fût louable. Il perçut très bien le périmètre du problème. Son offensive militaire en Afghanistan fût une action résolue, mesurée, et lucide sur la durée de la lutte contre Ossama ben Laden et sur le caractère élusif de la victoire... Des erreurs furent commises, ...mais dans son ensemble cette mission a atteint de nombreux objectifs: le régime Taliban renversé, les bases et les camps d'Al Queda détruits, l'organisation d'élections en Afghanistan, qui constitue un espoir prudent dans la capacité du gouvernement central à amener stabilité et prospérité.
(...)
La plus grande erreur, cependant, celle qui hantera les Etats-Unis pour les années à venir, reste le traitement des prisonniers de guerre dont des centaines fûrent internées sur la base de Guantanamo, à Cuba, dans un noman's land juridique, et en dehors du système légal américain.
(...)
Si M. Bush avait obtenu des résultats au Moyen Orient, ce problème aurait pu être neutralisé. Mais cela n'a pas été le cas.
(...)
M. Bush a constamment refusé d'admettre toute faute: même après le scandale d'Abou Graïb, alors qu'il avait l'occasion de se séparer de Donald Rumsfeld, son Secrétaire de la Défense, et de repartir sur de meilleures bases, il choisit de ne rien en faire.
(...)
Comme tout challenger, M. Kerry a définit beaucoup de ses positions en opposition à celle du président en place.(...) Ce qui est déconcertant, cependant, réside dans la façon dont ces positions ont varié, même quand les éléments sur la base desquels elles étaient construites restaient inchangés. Les changements d'avis, même lors d'une élection, sont un signe inquiétant.
Cependant, sur les questions nationales, en particulier la crise économique, M. Kerry constitue un choix acceptable. Ses résultats politiques et ses instincts sont ceux d'un conservateur en matière fiscal; ce qui laisse entendre qu'il considèrera, avec raison, les déficits budgétaires futurs comme dangereux.
(...)
Les plus grandes interrogations concernent la politique étrangère, en particulier les questions liées au Moyen-Orient.
(...)
Finalement, le choix doit se faire sur l'analyse de qui, des deux candidats, est le plus capable de gérer les défis que l'Amérique devra affronter dans les quatre années à venir.
(...)
Notre confiance en M. Bush a été brisée. Nous partageons sa vision, mais nous nourrissons de sérieux doutes quant à sa capacité à changer ou son niveau de crédibilité pour atteindre ses objectifs, en particulier vis-à-vis du monde islamique.
(...)
M. Bush a souvent insisté sur la nécessité de faire face à ses responsabilités. Il s'en est toujours exempté. Ainsi, les électeurs doivent, selon nous, la lui imposer, si une alternative acceptable est disponible. John Kerry, malgré nos doutes, devrait pouvoir continuer le grand projet américain.