Coût de la Guerre en Irak
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17.11.04


Les Anglais pensent comme Chirac
L'appui rapproché qu'offre Tony Blair aux Etats-Unis est rejeté par une majorité d'Anglais, qui pensent qu'il est plus important d'avoir de bonnes relations avec les pays européens.
Un sondage commandé par The Independent indique que 64% des Anglais pensent qu'entretenir de bonnes relations avec les partenaires européens de la Grande Bretagne est plus important que d'avoir de telles relations avec les Etats-Unis. Seuls 25% pensent l'inverse.

Chirac caresse George dans le sens du poil
Selon David Ignatus du Washington Post, le gouvernement Bush s'est préparé à entérer la hache de guerre transatlantique depuis quelques mois, alors même que l'équipe électorale du président critiquait John Kerry à propos de son côté pro-français. Les français, malgré leur mécontentement concernant les propos injurieux faits à leur égard pendant la campagne, seraient prêt à relancer le dialogue. Le premier pas a été franchi la semaine dernière quand Jacques Chirac a appelé George Bush au téléphone. Le président français a énuméré une liste de secteurs où la coopération franco-américaine se déroule bien, comme la guerre anti-terroriste, l'Afghanistan, les Balkans et l'Afrique. Chirac a ensuite mentionné trois sujets où il souhaite une amélioration: l'Irak, l'Iran et le processus de paix au Moyen-Orient.

Mais casse Tony
Le titre du Times de Londres d'hier: "Chirac: Soutenir Bush ne vous a rien apporté"
Profitant d'une conférence de presse avec les médias anglais, Jacques Chirac a "cassé" Tony, qui venait de perdre un allié de taille à Washington en la personne de Colin Powell. Jacques Chirac s'est montré très sceptique quant au role que Tony Blair s'adjuge comme "pont" entre l'Europe et les Etats-Unis, affirmant qu'il ne pouvait y avoir d'impartialité de la part du Premier Ministre.

"Bon, l'Angleterre a apporté son soutien [à la guerre en Irak] mais je n'ai rien vu en retour. Je ne suis pas sûr qu'il soit dans la nature de nos amis américains actuels de renvoyer l'ascenceur systématiquement."

Sacré Jacques...

Béni-Oui-Oui
Josh Marshall (journaliste) note qu'avec Alberto Gonzales (conseiller juridique qui avait justifié l'usage de la torture, avec les conséquences que l'on connait) à la Justice et Rice au Département d'Etat, le fait marquant est le lien étroit qui les unit au Président, ainsi que leur grande loyauté et soumission à son égard. Aucun n'a de base politique en ville (Washington DC) ou d'envergure en dehors de cette connection présidentielle. Par ces nominations, le Président place le Département d'Etat et la Justice sous son contrôle direct, comme beaucoup le sont à la Maison Blanche. Et avec un brin de cynisme, Josh Marshall rajoute que c'est un bien car s'il est une chose dont le Président à besoin c'est bien une bande de béni-oui-oui.

Condoleeza Rice Top Diplomate
Condoleeza Rice est nommée Secretary of State (Affaires Etrangères) en remplacement de Colin Powell. La très "faucon" (hawkish) Conseillère à la Sécurité Nationale, qui convoitait ce poste depuis quelques temps, prend donc les rennes de la diplomatie américaine. On peut y voir les premiers efforts d'un président qui, fort de sa victoire, désire une administration plus cohérente et plus unie derrière sa ligne politique.

Pour le New York Times,
le plus inquiètant à propos de Mme Rice n'est pas le fait qu'elle rende le Président plus à l'aise, ayant sa totale confiance. C'est le fait qu'en tant que Conseillère pour la Sécurité Nationale, elle semblait lui dire ce qu'il avait envie d'entendre à propos de décisions qu'il avait déjà prises, plutôt que de lui donner les informations nécessaires pour produire de bonnes décisions.